« La langue des signes est vitale ! » Emmanuelle Laborit …
« IVT, ça a été un combat de trente années et je rends hommage à toutes celles et à tous qui y ont contribué. C’est une victoire mais, pour moi, ce n’est pas terminé parce que, maintenant, il faut faire vivre ce lieu… Quand on veut apprendre une langue, on va dans le pays et on s’immerge dans sa langue et sa culture. Pour apprendre la langue des signes, on ne peut pas aller au pays des sourds. Pour ceux qui veulent apprendre et échanger avec nous, il y a IVT qui est un lieu artistique et culturel«
Emmanuelle Laborit. Des mots de minuit, 2007.
La comédienne évoque l’International Visual Theater (« un laboratoire de recherches artistiques, linguistiques et pédagogiques sur la langue des signes, les arts visuels et corporels »), la structure créée en 1987 et dédiée aux malentendants qu’elle dirige. C’est un théâtre, une maison d’édition, une école.
« L’objet… » Le catalogue de la peintre, née sourde, Raphaëlle Licol.
L’Émission
Quand le métissage n’est pas un combat mais une évidence et que les hommes peuvent pleurer; quand il s’agit de restituer par l’image le quotidien d’un peuple qui se défend; quand il n’y a pas de pays où pouvoir s’immerger pour apprendre la langue des signes; quand les guitares ont toutes un prénom ou que le pianiste devenu incontournable a commencé l’instrument à 8 ans, c’est Des mots de minuit : métis , radical, réjouissant.
CONVERSATION:
Pour « Matri(k)is », cet hommage à la femme, il me fallait un peu de maturité pour le faire de la manière la plus humble et la plus honnête… Je n’ai pas de religion mais je viens d’une famille musulmane. On m’a appris qu’un homme ne doit pas pleurer et qu’une femme est sensible. Ce que j’ai toujours refusé parce que je crois que nous sommes tous profondément des hommes et des femmes!
Abou Lagraa. Des mots de minuit, 2007.
Le danseur et chorégraphe (Cie « La baraka ») évoque sa carrière notamment à la tête de la Scène nationale d’Annecy, sa passion pour la danse et la chorégraphie, et le métissage évident mais pas à démontrer de la société.
« Une danse résolument contemporaine, assumant la fusion des genres et explorant l’équilibre entre intimité et universalité, entre narration et abstraction. » © LaCompagnieLaBaraka
C’était un peuple dans sa tragédie, dans sa guerre d’indépendance… J’étais conscient de la difficulté, notamment financière, du montage à partir de ces images pour préserver mon regard et ma cohérence jusqu’au bout. Ce sont les rencontres et le hasard qui m’ont permis ce regard sur le quotidien du peuple tchéchène!
Florent Marcie. Des mots de minuit, 2007.
Le documentariste propose « Itchkéri Kenti. Les fils de l’Itchkérie ». Il a tourné sans moyens et en « curieux » ses images en Tchétchénie en 1996, en pleine guerre de la Russie. Elles sont montées dix ans plus tard.
« Marcie, en effet, filme en 1996, sans filet, sans production, sans argent, sans autorisation, sans traducteur. Il ne s’agit pas de faire œuvre, mais de faire trace. L’image est ainsi volée, urgente, unique (cette guerre de Tchétchénie étant une guerre invisible, donc tue, que Marcie, et c’est son premier mérite, rend visible, donc éloquente); mais aussi dangereuse, encombrante, matérielle. Il faudra l’enterrer pour la – et se – préserver. » © FILMdeCULT
À propos du formatage, question que l’on se pose aussi en musique! On sait très bien qu’à la radio 4’30, c’est difficile! J’ai la chance d’avoir un single qui fait 3’30! J’ai souvent réfléchi à ce conditionnement quand je vois qu’avec le groupe avec lequel on travaille de nouvelles chansons, on s’arrête souvent vers 3’30. C’est la force incroyable du formatage. C’est peut être aussi pour ça que, sur scène, on fait autant d’improvisations…
Mademoiselle K. Des mots de minuit, 2007.
La chanteuse parle de « Ça me vexe », de sa passion pour tous les types de musique, et de son travail d’écriture.
MUSIQUE:
« Bertrand Chamayou en 5 interprétations
• 2005 : Les pianos de demain (DVD) : La Roque d’Anthéron
• 2006 : Franz Liszt, Douze études d’exécution transcendante (Sony)
• 2008 : Felix Mendelssohn, Piano Pieces (Naïve)
• 2010 : César Franck (Naïve)
• 2011 : Franz Liszt, Intégrale des Années de pèlerinage (Naïve), meilleur « enregistrement de l’année » aux Victoires de la musique classique » ©FranceMusique